Je me pince le boitier et me frotte les objectifs. Une folle opportunité s’offre à moi, en Chine, avec un shooting photo charme au cœur même de sa capitale Beijing. Dans mon univers de volupté et de sensualité, celles de l’expression de ma sensibilité.
Un shooting photo en Chine et Beijing
Je viens tout juste d’en avoir confirmation. C’est aujourd’hui. Au cœur de la capitale chinoise, ici même où tout s’exprime et rien à la fois. J’en frétille, les frissons s’expriment. Je n’ose imaginer les enjeux ici en Chine et à Beijing. J’en suis tout effronté, oserais-je alors évoquer la banane ?
Le Spin du pongiste éclairé
Le matériel d’éclairage vient tout juste d’arriver d’un studio photo de Beijing. Flashs, modeleurs et déclencheurs. Tout y est, ou presque; nous sommes en Chine. A peine le temps de le prendre en main, je découvre cet espace de réception qui sera quelques instants le mien.
Tout est calme, la journée touche à sa fin dans ces bureaux d’entreprise. J’entends tout juste le claquement feutré de balles de ping-pong qui s’échangent. J’esquisse un sourire, je me rappelle mes années en pongiste éclairé, le top spin méthodique et travaillé…
« L’une des modèles ne viendra pas, notre assistante prendra sa place. » me dit-on brusquement. Certes. A ce moment précis, je suis ici et nulle part. Lost in translation (bis).
Mais que deviennent mes repères ?
Avec trois modèles dont deux jeunes femmes, dans une scène où s’exprimera aussi le bois de cette table aux dimensions généreuses. Et moi. Je reste immobile, sans capacité d’exprimer à mon tour. Ne deviendrais-je pas un peu chinois ? Je ne sais comment m’y prendre.
J’y suis, je suis atteint par le syndrome pathologique de la page blanche, vierge diraient certains. J’esquisse un {autre} sourire, je me rappelle mes 17 ans et cette … Bref, je m’égare … Hors sujet.
La coiffeuse-maquilleuse arrive, suivie de photographes chinois à la curiosité discrète mais appuyée. Je jauge fébrilement les modèles et leurs narcissismes. Je parcours les tenues et lingeries en me raccrochant à une infime perception de leurs personnalités. Sage je (re)deviens. J’infuse et je diffuse alors, sans théine.
Et dans quel état j’erre dans Beijing et le shooting?
La suite est floue. Un flou qui n’est heureusement pas celui de l’objectif ou de sa profondeur de champ… Par manque de temps. « Nous n’en avons plus beaucoup ! » me lance-t-on. Mes lampes pilote s’expriment alors, seule, dans un placement approximatif et une urgence de second rideau. Je suis toujours ici et nulle part, suspendu à l’expression de ma sensibilité.
I believe I can fly, I believe I can touch the sky.
R. Kelly
Le résultat est là, palpable selon moi. La ligne directrice s’est (im)posée d’elle-même, dans ces interactions et ces échanges orchestrés aussi dans mon inconscient. Me voilà mis à nu dans mon shooting photo, par la Chine et au cœur de Beijing.